Ces 2 derniers mois, l'Église en Inde a subi de plein-fouet la pandémie. Parmi les 2000 chrétiens décédés du virus, 658 pasteurs, responsables d'églises et partenaires de Portes Ouvertes sur le terrain. De nombreux fidèles sont encore malades de la Covid-19. Même si la situation s'est un peu améliorée, beaucoup sont toujours dans un état critique. 

Une crise multiforme  

Les pasteurs ont perdu leur source de revenus avec la fermeture des églises liée à la pandémie. Ils sont nombreux à demander l'aide de Portes Ouvertes parce qu'ils sont malades et qu'ils n'ont pas les moyens de se soigner.

De nombreuses familles chrétiennes ont été touchées par la maladie et ont perdu plusieurs de leurs membres. Bien souvent, il s'agissait de ceux qui travaillaient et faisaient vivre la famille. 

Les chrétiens qui travaillent dans le domaine de la santé sont découragés devant l'ampleur de la crise et plusieurs souffrent de dépression. Nos partenaires sur place ont rapporté des cas de suicides chez des médecins et infirmières travaillant dans des hôpitaux chrétiens.

Les chrétiens vulnérables

Les chrétiens sont particulièrement fragilisés pour plusieurs raisons. Tout d'abord, beaucoup font partie des catégories les plus pauvres de la population. Ils n'ont pas les moyens de se procurer des médicaments, de l'oxygène ou encore de payer leurs frais d'hospitalisation. D'autres chrétiens travaillaient dans le secteur des services, occupaient des emplois journaliers ou  tenaient des stands de vente de nourriture. Ils se sont retrouvés au chômage suite aux restrictions et couvre-feu liés à la pandémie. De nombreux autres ont dû partir de chez eux pour s'installer ailleurs à la recherche d'un emploi. Et quand ils sont tombés malades, les hôpitaux ont refusé de les accueillir, car leur carte d'identité indiquait qu'ils n'habitaient pas la région. 

En plus des difficultés communes à tous les Indiens face à l'épidémie de Covid-19, les chrétiens continuent de subir la discrimination, le rejet et la persécution à cause de leur foi. Un exemple parmi d'autres: des croyants, travaillant pour des œuvres chrétiennes ne reçoivent plus de salaire car ces organisations ont été contraintes de cesser leur activité. Elles sont faussement accusées de «forcer les hindous à se convertir au christianisme.» 

 

Portesouvertes.fr